Le pouvoir et l’opposition vénézuéliens retrouvent la table des discussions en Norvège

Written by on May 21, 2019

Une rencontre entre le gouvernement vénézuélien et l’opposition à Nicolas Maduro a eu lieu à Oslo, en Norvège, ont laissé entendre jeudi l’opposant Juan Guaido et l’ambassadeur du Venezuela auprès des Nations unies, Jorge Valero.

“Il y a des discussions entre le gouvernement bolivarien et les pans démocratiques de l’opposition”, a déclaré jeudi 16 mai l’ambassadeur du Venezuela auprès des Nations unies à Genève, Jorge Valero. “Nous avons envoyé des délégués en Norvège”, a confirmé par la suite l’opposant Juan Guaido, préférant parler d’une “médiation” offerte par Oslo plutôt que de “négociations”.

Plus tôt dans la journée, plusieurs sources, dont la radiotélévision publique norvégienne NRK, faisaient état de des “négociations de paix” entre le pouvoir et l’opposition vénézuéliens, dans un endroit tenu secret dans la capitale norvégienne. Aucun élément n’a filtré sur leur teneur, ni sur leur issue.

Selon différents médias, elles impliqueraient, du côté du président Nicolas Maduro, le ministre de la Communication, Jorge Rodriguez, et le gouverneur de la province de Miranda, Hector Rodriguez.

L’opposition serait quant à elle représentée par l’ancien député Gerardo Blyde, l’ex-ministre Fernando Martinez Mottola, ainsi que le vice-président du Parlement, Stalin Gonzalez.

“Le groupe de contact, le Canada, le Royaume-Uni, la Norvège, le groupe de Lima, ainsi que d’autres initiatives nous aident à trouver une solution à la crise”, avait tweeté mercredi Juan Guaido, reconnu par 50 chefs d’États comme président par intérim.

Pour sa part, Jorge Valero a déclaré : “Il y a une opposition qui peut être cataloguée comme démocratique, mais il y en a une autre qui n’est qu’une marionnette de l’empire américain”.

Pays hôte du prix Nobel de la paix et où ont été négociés les accords d’Oslo israélo-palestiniens, la Norvège a une longue tradition de “facilitateur” dans les processus de paix à travers le monde, notamment dans celui, réussi, entre le gouvernement colombien et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) en 2016.

Si de nombreux États européens ont reconnu Juan Guaido, le pays scandinave s’est contenté d’appeler à de nouvelles élections libres, une position perçue comme illustrant une volonté de jouer les intermédiaires entre les deux camps.

À la même époque, la cheffe de la diplomatie norvégienne, Ine Eriksen Søreide, avait dit que son pays était “prêt à contribuer si et quand les parties le souhaitent”.

Sources : AFP et Reuters

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