Haïti-Politique : Jean Michel LAPIN attendu au Parlement le 9 mai

Pour sortir de  l’impasse politique, les sénateurs ont donc décidé au cours d’une assemblée, le mardi 30 avril 2019, d’inviter le Premier ministre nommé Jean Michel LAPIN, à se présenter avec son cabinet ministériel au complet, le 9 mai prochain, pour faire l’énoncé de sa politique générale.

Une nouvelle réjouissante pour l’Exécutif confronté depuis quelques temps à trouver un compromis avec les partis politiques dits modérés en vue de la formation du nouveau Gouvernement. La vague de violence qui déferle sur Port-au-Prince ces derniers jours, avait mis à mal le Président de la République qui ne sait à quel saint se vouer pour rétablir la paix dans le pays et la quiétude d’esprit chez les citoyens, fatigués on ne peut plus, avec les attaques par-ci  par-là des gangs armés.

Il a fallu la nomination de Jean Michel LAPIN, ce haut cadre, ce haut fonctionnaire de l’Etat jusqu’ici méconnu du grand public, en poste depuis le 8 avril dernier comme Premier ministre nommé, pour affronter les bandits de grand chemin qui veulent faire la loi dans ce pays de la caraïbe. Le 23 avril dernier, l’Ambassadeur des Etats Unis en Haïti, Madame Michèle J. Sison, a rendu une visite de courtoisie au Premier Ministre nommé, M. Jean Michel Lapin, en sa résidence officielle à Musseau, pour discuter des relations entre les deux pays. 

Les défis sont énormes : Décote de la gourde 88 gourdes pour un dollar américain, s’attaquer aux bandits qui occupent certains espaces du territoire, cherté de la vie, baisse au niveau de la production locale, les employés et contractuels peine à recevoir leurs salaires mensuels, dossier petrocaribe, corruption qui gangrène la société. Tout un calvaire de problèmes, ajouté à cela, les élections qui doivent être réalisées au cours de cette année pour éviter un vide institutionnel.

« Jean Michel LAPIN a le mérite de n’être pas politicien », affirment certains de ses collaborateurs au Ministère de la Culture qui continuent de l’épauler au terme de lourdes responsabilités qui l’attendent. Jamais un dignitaire de l’Etat, n’a franchi cette étape de simple messager dans l’administration publique au poste de Ministre de la Culture et de la Communication, sans trouver le moindre indice de soupçon.    

Miser sur l’homme est peut être un gros risque mais pour n’avoir aucune ambition cachée, mais veut à tout prix servir l’Etat jusqu’au péril de sa vie, est un acte de foi et la validation de sa politique générale par devant les deux chambres, doit être un choix d’actions pour sortir le pays de cet imbroglio politique depuis tantôt deux ans.  

Yves Paul LEANDRE