Le chef de gang Arnel Joseph arrêté par la PNH

Written by on July 22, 2019

Publié le 2019-07-22 | Le Nouvelliste Le chef de gang Arnel Joseph a été arrêté par des unités de la police nationale, le lundi 22 juillet à l’hôpital Lumière de Bonne Fin, situé à la quatrième section communale de Cavaillon (dans le Sud), a confié au Nouvelliste le directeur général de la police, Michel-Ange Gédéon. La police traque depuis plusieurs mois le chef de terreur de Village-de-Dieu qui s’est réfugié dans l’Artibonite.

Arnel Joseph a été arrêté avant d’entrer au bloc opératoire de l’établissement hospitalier où il devait se faire opérer pour une blessure à la jambe, a expliqué Michel-Ange Gédéon.

« L’opération policière se poursuit », a indiqué, de son côté, le directeur central de la police administrative, Carl-Henry Boucher, en début de soirée. Sur les réseaux sociaux, des photos et des vidéos de l’arrestation du chef de gang sont devenues virales.

« Nous avons capturé Arnel », ont hurlé de rage des policiers d’une unité spécialisée de la PNH en déchargeant leurs armes. Le chef de gang, Arnel Joseph, contraint de quitter son fief à Village-de-Dieu, non loin du Théâtre national (à la sortie sud de Port-au-Prince)  s’était retranché chez lui, à Poste-Pierrot, 4e section communale de Marchand Dessalines, dans l’Artibonite depuis plusieurs mois. 

À la tête de son gang, il a imposé la terreur et noué des alliances avec d’autres malfrats à Savien, un quartier de Petite-Rivière de l’Artibonite pour piller des camions de marchandises, kidnapper et agresser des usagers de la route nationale #1.

Avant d’être capturé le lundi 22 juillet par la PNH, Arnel Joseph a échappé à plusieurs tentatives d’arrestation depuis le mois de janvier. À chaque fois, en représailles, il a attaqué des commissariats dont celui de Marchand-Dessalines et de Petite-Rivière de l’Artibonite.

Il y a quelques semaines, Arnel Joseph a été blessé lors d’un affrontement avec des membres d’un autre gang à Baray. C’est semble-t-il en recherche de soins des suites de cette blessure qu’il s’est dirigé à l’hôpital de Bonne Fin dans le sud du pays, à plus de deux cent cinquante kilomètres de sa dernière base connue. 

En février de l’année dernière, en pleine « operasyon peyi lòk », le chef de gang avait paradé dans plusieurs rues de la capitale, sous les yeux impuissants de la police, avec des hommes lourdement armés.

Le chef de la police Michel Ange Gédéon, sous le feu des critiques, avait indiqué que toute tentative d’arrestation dans ces conditions aurait provoqué des dommages collatéraux.

En avril dernier, le président de la commission Justice et Sécurité du sénat de la République, le sénateur Jean Renel Sénatus avait révélé dans la presse l’existence de communications téléphoniques fréquentes entre le chef de gang, Arnel Joseph et le sénateur de l’Artibonite, Garcia Delva, natif lui aussi de Marchand-Dessalines.

«… 24 appels ont été passés entre le numéro du sénateur et celui de Arnel Joseph du 7 au 22 février 2019 », avait expliqué le président de la commission Justice et Sécurité.

« J’ai parlé avec Arnel comme je parle avec tout le monde, car j’ai le 31 70 22 81 comme numéro de téléphone depuis 2010 », avait indiqué le sénateur Garcia Delva, soulignant toutefois n’avoir jamais rencontré le puissant chef de gang. Le sénateur Delva avait nié son implication dans des actes répréhensibles et a mis au défi quiconque de prouver, dans le cadre de ses conversations téléphoniques, le contraire.

L’arrestation de Arnel Joseph met fin à plus d’un an d’activités criminelles dudit chef de gang et de défis à la PNH.


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